Nagyon sokszor meghallgatom Jean Ferrat dalát. Más dalai is tetszenek, mint a Montagne, amelyet először a hetvenes években hallottam a franciatanárok nyári továbbképzésén, Szegeden, egy francia előadónő hozta magával, a civilizációs foglalkozásokon mutatta be. Gyönyörű a zene, költői a szöveg. Be is tettem a Je chante című munkafüzetbe, a francia nyelvi programcsomagom szép darabja. Sok tanítványom szerette meg.
A szó jelentése, a szinonimák, értelmezésük, hangzásuk idegen nyelven, a különböző kultúrákban kicsit eltér. A történelem hullámsodraiban átmosódott. Van a „bajtárs”: katonák, mentősök, tűzoltók használják – társak a bajban. Egymásért, egy másért. Nagy az irodalma, egyik szép példa: Erich Maria Remarque, Három bajtárs (Three Comrades) című könyve. „Ne lőj, öreg bajtárs!” – szóltak át a lövészárkokon német és francia katonák az I., nagy háborúban.
Lehet ez is: „elvtárs”. Elvi, ideológiai, politikai színezettel, de emberi töltettel, ügyet szolgálva, hazát, embert védve. Mint a II. világháború alatt Franciaországban az ellenállók, a maquisard-ok. Harcosok voltak. A politikai-ideológiai viharokban felkapták, hol értékén kezelték, hol lejáratták. A fogalmat is, a mozgalmakat is. Mi lett a vége? Elfuserált gyakorlat, az elvek rossz kivitelezése, például a szocialista elvtársi rendszer összeomlása.
Vajon Jean Ferrat mit értett alatta? Milyen értelemben használta? Elvtárs? Bajtárs? A hetvenes években francia barátaim nagyon kedvelték a költő-énekest. Nem csak azért, mert a Szekszárd-Bezons szocialista testvérváros kebelén belül jöttünk össze. Az őszinte szót, a harmonikus zenét szerették.
Ferrat apja orosz származású zsidó volt, Franciaországban telepedet le. Ékszerész végzettségű, becsületes munkásember volt, aki francia nőt vett feleségül, virágkötő volt a foglalkozása. Az apa önkéntesként harcolt az I. világháborúban, úgyszintén a II.-ban – Franciaországért –, mígnem el nem vitték Auschwitzba, ahonnét nem került elő. Ferrat hűséges volt a francia kommunista párthoz, de ez nem akadályozta meg abban, hogy ne kritizálja a bal/lépéseket. A Camarade című dal éppen a 68-as prágai események nyomán született. Széles zenei vonalon alkotott, követte a francia sanzont, Louis Aragon költészetét különösen szerette.
A Camarade fájdalmas, nem kiábrándulás, de csalódás, szomorkás eltűnődés, mert „c’est un joli nom... „ ’szép szó ez, Camarade’, szép, mint te is tudod… a gránát és a cseresznye fonódik össze benne’. Szóval, összetett: együtt májusi virágzás és álruhás időkben rettegés. Ahogy az évek múlásával visszatekint a szóra, ízlelgetve értelmét. Jean Ferrat gyűlölte a hazugságot, a háborút. Ezekről énekelt. Meg a szerelemről: Aimer. Meg a hazáról: Ma France. Humanizmus, hazaszeretet. A bajtárs tehát, minden történelmi (be)árnyékolás, rossz íz ellenére inkább fennmarad. Reálisabb, gyakorlatiasabb – baj mindig lesz, és jó, ha társ is akad a bajban. A baj konkrét. Az elvek képlékenyek, változnak. Változtatják. És jön a baj. Társak, segítsetek! Ma ismét Ferrat-dalokat hallgatok, meditálásra alkalmasak, „Zászlós idők”-ben különösen.
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Jean Ferrat: Camarade
C'est un joli nom Camarade
C'est un joli nom tu sais
Qui marie cerise et grenade
Aux cent fleurs du mois de mai
Pendant des années Camarade
Pendant des années tu sais
Avec ton seul nom comme aubade
Les lèvres s'épanouissaient
Camarade Camarade
C'est un nom terrible Camarade
C'est un nom terrible à dire
Quand, le temps d'une mascarade
Il ne fait plus que frémir
Que venez-vous faire Camarade
Que venez-vous faire ici
Ce fut à cinq heures dans Prague
Que le mois d'août s'obscurcit
Camarade Camarade
C'est un joli nom Camarade
C'est un joli nom tu sais
Dans mon cœur battant la chamade
Pour qu'il revive à jamais
Se marient cerise et grenade
Aux cent fleurs du mois de mai
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Ils quittent un à un le pays
Pour s'en aller gagner leur vie
Loin de la terre où ils sont nés
Depuis longtemps ils en rêvaient
De la ville et de ses secrets
Du formica et du ciné
Les vieux ça n'était pas original
Quand ils s'essuyaient machinal
D'un revers de manche les lèvres
Mais ils savaient tous à propos
Tuer la caille ou le perdreau
Et manger la tomme de chèvre
[Refrain] :
Pourtant que la montagne est belle
Comment peut-on s'imaginer
En voyant un vol d'hirondelles
Que l'automne vient d'arriver ?
Avec leurs mains dessus leurs têtes
Ils avaient monté des murettes
Jusqu'au sommet de la colline
Qu'importent les jours les années
Ils avaient tous l'âme bien née
Noueuse comme un pied de vigne
Les vignes elles courent dans la forêt
Le vin ne sera plus tiré
C'était une horrible piquette
Mais il faisait des centenaires
A ne plus que savoir en faire
S'il ne vous tournait pas la tête
[Refrain]
Deux chèvres et puis quelques moutons
Une année bonne et l'autre non
Et sans vacances et sans sorties
Les filles veulent aller au bal
Il n'y a rien de plus normal
Que de vouloir vivre sa vie
Leur vie ils seront flics ou fonctionnaires
De quoi attendre sans s'en faire
Que l'heure de la retraite sonne
Il faut savoir ce que l'on aime
Et rentrer dans son H.L.M.
Manger du poulet aux hormones
[Refrain]
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De plaines en forêts de vallons en collines
Du printemps qui va naître à tes mortes saisons
De ce que j'ai vécu à ce que j'imagine
Je n'en finirai pas d'écrire ta chanson
Ma France
Au grand soleil d'été qui courbe la Provence
Des genêts de Bretagne aux bruyères d'Ardèche
Quelque chose dans l'air a cette transparence
Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche
Ma France
Cet air de liberté au-delà des frontières
Aux peuples étrangers qui donnaient le vertige
Et dont vous usurpez aujourd'hui le prestige
Elle répond toujours du nom de Robespierre
Ma France
Celle du vieil Hugo tonnant de son exil
Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines
Celle qui construisit de ses mains vos usines
Celle dont monsieur Thiers a dit qu'on la fusille
Ma France
Picasso tient le monde au bout de sa palette
Des lèvres d'Éluard s'envolent des colombes
Ils n'en finissent pas tes artistes prophètes
De dire qu'il est temps que le malheur succombe
Ma France
Leurs voix se multiplient à n'en plus faire qu'une
Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs
En remplissant l'histoire et ses fosses communes
Que je chante à jamais celle des travailleurs
Ma France
Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches
Pour la lutte obstiné de ce temps quotidien
Du journal que l'on vend le matin d'un dimanche
A l'affiche qu'on colle au mur du lendemain
Ma France
Qu'elle monte des mines descende des collines
Celle qui chante en moi la belle la rebelle
Elle tient l'avenir, serré dans ses mains fines
Celle de trente-six à soixante-huit chandelles
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Refrain] :
Aimer à perdre la raison
Aimer à n'en savoir que dire
A n'avoir que toi d'horizon
Et ne connaître de saisons
Que par la douleur du partir
Aimer à perdre la raison
Ah c'est toujours toi que l'on blesse
C'est toujours ton miroir brisé
Mon pauvre bonheur, ma faiblesse
Toi qu'on insulte et qu'on délaisse
Dans toute chair martyrisée
[Refrain]
La faim, la fatigue et le froid
Toutes les misères du monde
C'est par mon amour que j'y crois
En elle je porte ma croix
Et de leurs nuits ma nuit se fonde
[Refrain]
…
Jean Ferrat: Un air de liberté (était inaidublie)
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Les guerres du mensonge les guerres coloniales
C'est vous et vos pareils qui en êtes tuteurs
Quand vous les approuviez à longueur de journal
Votre plume signait trente années de malheur
La terre n'aime pas le sang ni les ordures
Agrippa d'Aubigné le disait en son temps
Votre cause déjà sentait la pourriture
Et c'est ce fumet-là que vous trouvez plaisant
Ah monsieur d'Ormesson
Vous osez déclarer
Qu'un air de liberté
Flottait sur Saïgon
Avant que cette ville s'appelle Ville Ho-Chi-Minh
Allongés sur les rails nous arrêtions les trains
Pour vous et vos pareils nous étions la vermine
Sur qui vos policiers pouvaient taper sans frein
Mais les rues résonnaient de paix en Indochine
Nous disions que la guerre était perdue d'avance
Et cent mille Français allaient mourir en vain
Contre un peuple luttant pour son indépendance
Oui vous avez un peu de ce sang sur les mains
Ah monsieur d'Ormesson
Vous osez déclarer
Qu'un air de liberté
Flottait sur Saïgon
Avant que cette ville s'appelle Ville Ho-Chi-Minh
Après trente ans de feu de souffrance et de larmes
Des millions d'hectares de terre défoliés
Un génocide vain perpétré au Viêt-Nam
Quand le canon se tait vous vous continuez
Mais regardez-vous donc un matin dans la glace
Patron du Figaro songez à Beaumarchais
Il saute de sa tombe en faisant la grimace
Les maîtres ont encore une âme de valet